La conductrice du camion arrêtée pour avoir percuté mortellement Cristiné Vartanian avait consommé des stupéfiants. Les faits se sont produits lundi 26 mai à l’échangeur routier allant de la D202 à la RN31, en direction de Beauvais, à hauteur de Venette.
Le procureur de la République de Senlis a ouvert une information judiciaire pour “meurtre par personne agissant sous l’emprise manifeste de produits stupéfiants”. La conductrice de 32 ans, inconnue de la justice, qui était en garde à vue depuis le 26 mai, «a contesté toute intention homicide». Après sa mise en examen et son maintien en liberté sous contrôle judiciaire, le parquet, qui avait demandé la détention provisoire, fait appel.
Une mère de trois enfants
Lundi 26 mai, vers 11h30, les pompiers et services de police sont intervenus après l’appel de témoins. «Témoins ayant vu une femme se faire percuter par la conductrice d’un camion-benne», indique le procureur.
Christiné Vartanian, 43 ans, originaire de La Croix Saint Ouen, était décédée. Mère de trois enfants, elle est l’épouse du président du club de hockey subaquatique de Compiègne.
D’après les premières constatations sur place et les témoignages recueillis, «la victime et l’auteure des faits auraient eu une altercation avant les faits». La victime, sortie de sa voiture, se trouvait à pied sur la chaussée.
La victime se serait mise devant le camion
«La conductrice du poids-lourd aurait ensuite percuté la victime alors que celle-ci se trouvait devant la cabine de son camion, afin semble-t-il de l’empêcher de quitter les lieux», décrit le procureur Loïc Abrial du pôle criminel de Senlis. Les circonstances restent «à déterminer», concernant cette scène.
Après le choc, la conductrice du poids-lourd a quitté les lieux avant l’arrivée des forces de l’ordre. Les rapides investigations de la police judiciaire de Compiègne ont permis d’identifier la conductrice «susceptible d’être impliquée». Interpellée, elle faisait l’objet d’une garde à vue, depuis l’après-midi ayant suivi les faits.
Elle conteste l’homicide volontaire
«Lors de sa garde à vue, puis devant le juge d’instruction, elle a contesté toute intention homicide», rappelle le procureur. Après la remise en liberté, le parquet, qui avait demandé le placement en détention provisoire, fait appel de cette décision contraire à ses réquisitions.
Le parquet de Compiègne s’est dessaisi au profit de celui de Senlis. Un juge d’instruction du pôle criminel de Senlis a mis en examen l’auteure présumée. Le chef de meurtre par personne sous l’emprise manifeste de stupéfiants est un crime puni d’une peine maximale de réclusion criminelle à perpétuité.
«La personne mise en examen demeure présumée innocente, conclut le procureur. Les investigations se poursuivent désormais sous l’autorité du juge d’instruction.»
