
Dans une volonté affirmée de transformer les habitudes de déplacement de ses habitants et de répondre aux enjeux environnementaux actuels, la communauté de communes de la terre des 2 caps s’inscrit désormais dans une dynamique européenne ambitieuse. En intégrant le programme Interreg « Mobility Makers », coordonné au sein de la région de la mer du Nord, elle rejoint un réseau transnational engagé dans la conception de solutions de mobilité durable, innovantes et adaptées aux réalités locales, en cohérence avec les impératifs de la transition écologique.
L’expérience acquise depuis de nombreuses années par les partenaires belges, néerlandais, allemands, danois et suédois constitue une source d’inspiration précieuse. Ces territoires, pionniers en matière de mobilités douces, ont su mettre en œuvre des politiques cyclables efficaces, intégrées à l’aménagement urbain et plébiscitées par les usagers. Forte de cet exemple, la communauté de communes entend désormais franchir une nouvelle étape dans sa propre stratégie, en renforçant ses équipements et en adaptant ses infrastructures aux besoins des cyclistes, tout en réduisant l’empreinte carbone des déplacements du quotidien.
Ce partenariat européen, prévu sur une période de quatre ans, permettra d’expérimenter des aménagements concrets, à commencer par la sécurisation des accès à la gare de Marquise-Rinxent. Les rues de Bouquinghen et du Gaz feront ainsi l’objet de travaux destinés à créer un itinéraire cyclable continu, sûr et lisible, facilitant les connexions entre les différents modes de transport. Ce type de projet s’inscrit pleinement dans une logique de réduction des émissions de gaz à effet de serre, en favorisant le report modal vers des mobilités actives, plus propres et plus respectueuses de l’environnement.
Parallèlement à ces aménagements, le projet prévoit l’installation de stationnements cyclables sécurisés, un enjeu récurrent pour les usagers qui souhaitent pouvoir laisser leur vélo sans crainte de vol ou de dégradation. Ces infrastructures viendront renforcer l’attractivité du vélo comme moyen de transport quotidien, dans une perspective de décarbonation des trajets courts. L’initiative ne s’arrête pas aux seuls aspects matériels : une étude spécifique sera menée pour recueillir les attentes et les perceptions des habitants, afin d’adapter les futures actions aux réalités du territoire et de favoriser une adhésion collective à la démarche écologique.
Le programme permettra également de financer partiellement le poste d’un chargé de mission en mobilité durable, dont le rôle sera central dans la coordination des actions, le lien avec les partenaires et l’accompagnement du changement auprès de la population. Doté d’un budget global de 222 800 euros, le projet s’appuie sur une coopération étroite entre de multiples acteurs publics et universitaires, répartis dans plusieurs pays européens, unis par une même ambition : concevoir des solutions locales face à l’urgence climatique.
Parmi eux, on retrouve notamment l’Université de Gand, l’Agence Intercommunale de Malines, l’organisation Leiedal, l’Université de Göttingen, le Cerema, ainsi que plusieurs intercommunalités françaises, telles que celles du pays de Lumbres, de Desvres-Samer ou encore l’Agence de Boulogne-sur-Mer Développement Côte d’Opale. Le Danemark est représenté par la région de Midtjylland, l’école de design de Kolding et le conseil d’administration du comté de Skåne. La Suède participe également à travers son agence de l’énergie du Sud, tandis que les Pays-Bas sont représentés par la ville de Vlissingen et son université de sciences appliquées.